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L'Institut ifo a critiqué la Commission du charbon en Allemagne. "Selon les calculs de l'Institut ifo, la sortie du charbon est au moins partiellement compensée par des importations d'énergie nucléaire et d'énergie au charbon en provenance de Pologne et de République tchèque ", explique Karen Pittel, chercheuse à l'ifo. "La compensation versée aux exploitants de centrales électriques et la réduction prévue des prix de l'électricité augmenteront également les coûts de l'élimination progressive du charbon. L'occasion n'a pas été saisie de combiner l'élimination progressive du charbon avec une réforme fondamentale de la politique énergétique et climatique. Un plan à long terme pour la réalisation des objectifs climatiques allemands et internationaux fait toujours défaut", a ajouté M. Pittel, directeur du Centre de l'énergie, du climat et des ressources de l'ifo. La fermeture des centrales au charbon selon un calendrier précis entraînerait des coûts supplémentaires pour la transformation du système énergétique qui, selon les estimations actuelles, nécessiterait en tout état de cause plus de 1000 milliards d'euros d'investissements supplémentaires d'ici 2050.

L'incertitude grandit dans les directions d'entreprises allemandes. L'indice du climat des affaires de l'Institut ifo est descendu à 99,1 points en janvier, après avoir atteint 101 points en décembre. Il s'agit de sa valeur la plus basse depuis février 2016. La situation actuelle des affaires a fait l'objet d'une estimation un peu moins bonne. Les attentes se sont même massivement dégradées. Pour la première fois depuis décembre 2012, elles ressortent légèrement pessimistes. L'économie allemande ralentit.

En Europe, le secteur de la construction continuera sa croissance jusqu'en 2021, bien qu'il s'agisse d'une croissance plus faible. L'année dernière, les mandats de construction ont encore augmenté de 2,8 pour cent et devraient progresser de 2 pour cent seulement cette année. Pour 2021, les prévisions actuelles du groupe de recherche Euroconstruct tablent sur une progression de 1,3 pour cent. «La conjoncture économique positive, l'environnement favorable des taux d'intérêts et l'augmentation des marges de manœuvre du secteur public comptent parmi les raisons principales de cet essor de la construction depuis 2014,» a déclaré Ludwig Dorffmeister, expert à l'ifo. «De plus, l'immigration et l'urbanisation croissante de nombreuses villes en Europe nécessitent non seulement un développement de l'offre locale de logements mais également des infrastructures routières.»

Le 24 janvier, l'Institut ifo fêtera ses 70 ans. « Nous le célébrerons en été, comme c'est le cas pour l'anniversaire de la Reine d'Angleterre, plus précisément lors de notre assemblée générale annuelle le 6 juin» a déclaré Clemens Fuest, le président de l'ifo. Aujourd'hui, l'Institut ifo œuvre pour une recherche d'excellence au rayonnement international, pour un soutien prospère de la génération scientifique montante et joue un rôle central dans les débats publics ainsi que dans le conseil politique national et européen. « Nous souhaitons continuer de développer ce positionnement dans les années à venir » a déclaré M. Fuest.

Une faible lueur d’espoir pointe à l’horizon noir de l’industrie allemande. Selon les indications de l’Institut ifo, les entreprises du secteur prévoient une légère hausse de leur production au cours des trois prochains mois. L’indice des attentes en matière de production a progressé en effet de – 5,3 à + 2,3 points, atteignant pour la première fois une valeur positive depuis mai 2019 : les entreprises tablent donc sur une augmentation de leurs volumes de fabrication.