Press release -

Selon des chercheurs du réseau EconPol, l’entrée d’immigrants peu qualifiés favoriserait le vote en faveur des partis d’extrême-droite

Comme l’indiquent les résultats d’une étude publiée par le réseau EconPol Europe, l’immigration favoriserait le soutien aux candidats d’extrême-droite et réduirait le soutien aux candidats d’extrême-gauche, les zones habitées par des immigrants non européens à faible niveau scolaire donnant la plus grande impulsion à l’extrême-droite.

Dans ce rapport, à paraître en juin dans la revue European Economic Review, des chercheurs ont étudié dans quelle mesure les changements en matière d’immigration et de structure des échanges commerciaux expliquaient les votes pour les candidats d’extrême droite et d’extrême gauche aux élections présidentielles françaises entre 1988 et 2017. Les chercheurs prennent en compte les effets de l’évolution du chômage, de l’éducation et de la démographie.

Ils ont constaté que les électeurs, notamment ceux à faible niveau scolaire, sont préoccupés par la concurrence des immigrants sur le marché du travail et qu’ils sont de ce fait plutôt enclins à voter pour les candidats de l’extrême droite. Le niveau de formation et l’origine ethnique des immigrants constituent également un facteur essentiel qui explique le soutien accru aux candidats d’extrême droite, notamment face à des immigrants non européens à faible niveau scolaire. L’analyse de l’immigration maghrébine a fait ressortir cette tendance de façon particulièrement nette, soulignant ainsi l’importance de l’origine culturelle des immigrants.

L’effet positif de soutien à l’extrême droite est plus faible chez les électeurs à niveau d’instruction élevé. Un pourcentage plus important d’immigrants à niveau d’instruction élevé réduit également ce soutien.

Les effets combinés de la crise économique dans la zone Euro et de la crise des réfugiés ont entraîné une augmentation des votes pour les extrêmes. Le résultat indiquant que l’arrivée d’immigrants à niveau d’instruction élevé ne ferait pas augmenter les votes pour l’extrême droite est encourageant d’un point de vue politique, ont déclaré les auteurs de l’étude. Dans la mesure où le vote pour l’extrême droite est surtout lié à l’entrée d’immigrants à faible niveau d’instruction, les mesures favorables à une immigration de professionnels bien qualifiés sont moins susceptibles de rencontrer un accueil politique défavorable, même si ces immigrants sont issus de pays non occidentaux.

La politique française offre un cadre idéal pour tester le rôle de l’immigration et des préoccupations économiques dans l’augmentation des votes pour les extrêmes de manière très générale, indiquent les auteurs de l’étude. Le Front National a participé à toutes les élections présidentielles depuis 1988, remportant régulièrement plus de 10 % des votes. Les candidats de l’extrême gauche ont engrangé plus de 10 % des votes lors de toutes les élections présidentielles depuis 1988, excepté celles de 2007. C’est pourquoi les données de ce panel offrent des perspectives d’analyse intéressantes concernant le rôle joué par l’immigration dans l’évolution de la réussite électorale des candidats de l’extrême gauche et de l’extrême droite.

Article (En Allemand)

Working Paper
Anthony Edo, Yvonne Giesing, Jonathan Öztunc, Panu Poutvaara
ifo Institute, Munich, 2019
EconPol Working Paper 24

 Information

English Version

Press release — 15 April 2019

Immigration increases support for far-right political candidates and reduces support for far-left candidates, with areas with low-educated non-European immigrants providing the biggest boost to the far-right. These are the conclusions of a paper released by EconPol Europe.

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Prof. Panu Poutvaara Ph.D.

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