Les électeurs populistes de droite en faveur du démantèlement de l’État social

En revanche, les électeurs populistes de gauche sont ceux qui s’opposent le plus à une suppression de l’État-providence, tandis que les électeurs de partis non popu-listes se trouvent entre les deux catégories populistes. « Si ces trois groupes d’élec-teurs ne conçoivent pas l’État social de la même manière, ils partagent néanmoins les mêmes inquiétudes quant à leurs revenus actuels et envisagent l’avenir de façon similaire », indique M. Thum.

Les électeurs populistes de droite considèrent que la libre circulation des marchan-dises, des services, des capitaux et, dans une certaine mesure, de la main-d’œuvre au sein de l’UE menace la sécurité de l’emploi. De leur côté, les populistes de gauche donnent une évaluation encore moins importante de ce risque que les non-popu-listes.

L’enquête montre par ailleurs que les électeurs de partis populistes surestiment net-tement le niveau de pauvreté dans leur pays. Notons toutefois que ceci est moins le cas pour les électeurs populistes de gauche que pour ceux de droite, tandis que les non-populistes donne une évaluation réaliste du vrai niveau de pauvreté dans leur pays. « Pour contrer les tendances populistes, il est nécessaire de corriger cette su-restimation du niveau de pauvreté en fournissant des données intelligentes au lieu de nourrir la désinformation », indique M. Thum.

Le sondage a été réalisé auprès de personnes âgées de 18 à 92 ans. Afin de pouvoir les classer dans une des trois catégories, les personnes interrogées ont été priées d’indiquer pour quel parti elles ont voté au cours du dernier scrutin et à quel parti elles envisagent de donner leur voix lors du prochain scrutin.