Pressemitteilung -

Institut ifo : le Brexit affectera le commerce britannique plus durement que celui de l'Union européenne

Le Brexit affectera le Royaume-Uni plus durement que l'Union eu-ropéenne. C'est ce qui ressort de l'analyse des chiffres du commerce bilatéral par l'Institut ifo. Ces chiffres montrent que la part de l'UE dans le bilan commercial du Royaume-Uni est beaucoup plus grande que l'inverse, y compris pour les produits fournis par un nombre restreint de fabricants. « Les deux parties seront perdantes à cause du Brexit, mais le Royaume-Uni le sera beaucoup plus. Un accord commercial pouvant entrer en vigueur le 1er janvier prochain serait dans l'intérêt des deux acteurs », estime Lisandra Flach, directrice du Centre d'économie internationale de l'Institut ifo.

Au cours de l'année 2019, le Royaume-Uni (RU) a réalisé 50 % de ses im-portations et 47 % de ses exportations avec l'Europe des Vingt-Sept (UE27). L'UE représente donc le marché le plus grand pour le Royaume-Uni. Le Royaume-Uni est quant à lui beaucoup moins important pour l'UE27 : en 2019, seulement 4 % de ses exportations et 6 % de ses im-portations ont été réalisées avec le RU.

Des ratios similaires caractérisent les produits proposés par seulement un à cinq fabricants et donc plus difficiles à remplacer. Le RU achète 64 % de ces produits dans les pays de l'UE. À l'inverse, la plupart des pays-membres de l'UE n'achètent outre-Manche que 2 % à 7 % de cette catégorie de produits, à l'exception de Chypre, de Malte et de l'Irlande où ce pourcentage est, respectivement, de 10 %, 10 % et 30 %. « Le nombre de biens impliquant une dépendance élevée d'importations en provenance du Royaume-Uni est très faible dans l'ensemble des pays européens. Une hausse des coûts de transaction à la suite du Brexit im-pactera donc beaucoup moins les entreprises de l'UE27 que celles du Royaume-Uni », constate Mme Flach. 

Approfondissant davantage encore leurs analyses, les chercheurs de l'Institut ifo ont découvert qu'il existe seulement neuf biens pour les-quels l'Allemagne s'approvisionne exclusivement en Grande-Bretagne. Leur part dans la valeur totale en euros des importations de ce pays s'élève à moins de 0,001 %. Ces neuf biens pour lesquels l'Allemagne est entièrement dépendante du Royaume-Uni sont des substances chi-miques organiques, des graisses et des huiles animales et végétales ain-si qu'un produit pour la réalisation de photographies et de films et un autre produit pour la fabrication de centrales nucléaires, de chaudières, de machines et appareils et de matériels mécaniques. Ces neuf produits sont tous classés parmi les biens intermédiaires.

À l'inverse, pour le Royaume-Uni, le fait d'être intégralement dépendant d'un seul pays pour certains produits aggravera encore l'exposition au risque de chocs économiques négatifs. C'est ainsi que les Îles britan-niques importent 53 produits provenant exclusivement d'Allemagne, dont 77 % de la catégorie des biens intermédiaires. Il s'agit en majorité de produits chimiques organiques.

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Pressemitteilung — 8. Dezember 2020

Der Brexit trifft das Vereinigte Königreich härter als die EU. Das geht aus den Zahlen zum gegenseitigen Handel hervor, die das ifo Institut ausgewertet hat. Demnach ist der Anteil der EU am Handel der Insel viel größer als umgekehrt. Und das gilt auch für Produkte, bei denen es nur wenige Lieferanten gibt. „Beide Seiten verlieren beim Brexit, nur das Vereinigte Königreich eben deutlich mehr. Ein Handelsabkommen ab 1. Januar liegt im beiderseitigen Interesse“, sagt Lisandra Flach, die Leiterin des ifo Zentrums für Außenwirtschaft.

 

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